‘La poesía’

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

‘La poesía’

… et j’écrivis la première ligne confuse,
confuse, sans corps, pure
ânerie,
pur savoir
de celui-là qui ne sait rien…

Pablo Neruda – Chili 1904-1973
Prix Nobel de Littérature 1971

Et Pablo Neruda découvrit la poésie… 

Lire (en espagnol et en français), écouter (en français) . . . !

Mais vieillir… ! – 24 – Déjeuner de soleil

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Mais vieillir… ! – 24 – Déjeuner de soleil

Robert DoisneauLes écoliers de la rue Damesne – 1956

Mon enfance était là
C’était une merveille
Mais ce n’était déjà
Qu’un déjeuner de soleil

 

La voix de Serge Reggiani

Les mots de Jean-Loup Dabadie

La musique d’Alain Goraguer

L’enfance retrouvée, un déjeuner de soleil…

Porte des souvenirs heureux   → → →

Mais vieillir… ! – 23 – Le plus beau temps du monde

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Mais vieillir… ! – 23 – Le plus beau temps du monde

« Tu regardes s’enfuir le plus beau temps du monde »

Albert Ayguesparse

Paul Cézanne – Estaque

– Mon premier est un chant léger échappé avec grâce d’une flûte de Francis Poulenc… 

– Mon second, matière et lumière fusionnées sur la toile par la brosse de Paul Cézanne, s’expose sur les coteaux ensoleillés du midi… 

– Mon tout est une délicate invitation du poète Albert Ayguesparse à regarder s’enfuir

« le plus beau temps du monde »…

Point de vue et point d’écoute . . . !

Musiques à l’ombre – 2 – Huit voix de lumière

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Musiques à l’ombre – 2 – Huit voix de lumière

« D’une grande maîtrise formelle et d’une richesse thématique remarquable, jamais encore une œuvre de musique de chambre n’avait rayonné à ce point de jeunesse, de fougue et de passion. Plus que Mozart, Mendelssohn pouvait être considéré comme un enfant prodige, notamment dans le domaine de la musique de chambre, tant ses premiers essais étaient déjà d’une maturité insurpassable. »

Gil Pressnitzer – Esprits nomades – 2001 – « L’eau claire de la jeunesse »

Félix Mendelssohn

Octuor en mi bémol majeur – Opus 20

Janine Jansen (violon) et la fine fleur des jeunes chambristes du monde

Lire, voir, écouter . . . vibrer !

Chevalier de l’éternelle jeunesse

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Chevalier de l’éternelle jeunesse

Je sais,
Une fois qu’on tombe dans cette passion
Et qu’on a un cœur d’un poids respectable
Il n’y a rien à faire, mon Don Quichotte, rien à faire,
Il faut se battre avec les moulins à vent.

Nazim Hikmet

George Bertin Scott – Don Quichotte

Un bienveillant et souriant salut du grand poète turc, Nazim Hikmet, au célébrissime « Chevalier à la triste figure » et à sa légende…

Lire, voir, écouter . . . !

Mais vieillir… ! – 11 – Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Mais vieillir… ! – 11 –

Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait

Quand on est jeune, l’âge ne signifie rien
Je n’y avais jamais prêté attention

Jusqu’à ce qu’un jour vienne ce vieil homme

Et voici ce qu’il m’a dit :

Orson Welles – « I know what it is to be young »

Orson Welles (1915-1985)

« Je sais ce que c’est d’être jeune »

Écouter la sagesse du vieil homme . . .

Mais vieillir… ! – 9 – ‘Hier c’est la jeunesse…’

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Mais vieillir… ! – 9 – ‘Hier c’est la jeunesse…’

Pour que les lignes de ses mains
Se continuent dans d’autres mains

Paul Eluard – Poésie ininterrompue

Valentine Hugo – Portrait de Paul Eluard (1932)

Un extrait de « Poésie ininterrompue » de Paul Eluard :

Lire, écouter, voir . . .

La poésie

Et ce fut à cet âge… La poésie
vint me chercher. Je ne sais pas, je ne sais d’où elle surgit,
de l’hiver ou du fleuve.
Je ne sais ni comment ni quand,
non, ce n’étaient pas des voix, ce n’étaient pas
des mots, ni le silence :
d’une rue elle me hélait,
des branches de la nuit,
soudain parmi les autres,
parmi des feux violents
ou dans le retour solitaire,
sans visage elle était là
et me touchait.
Je ne savais que dire, ma bouche
ne savait pas
nommer,
mes yeux étaient aveugles,
et quelque chose cognait dans mon âme,
fièvre ou ailes perdues,
je me formai seul peu à peu,
déchiffrant
cette brûlure,
et j’écrivis la première ligne confuse,
confuse, sans corps, pure
ânerie,
pur savoir
de celui-là qui ne sait rien,
et je vis tout à coup
le ciel
égrené
et ouvert,
des planètes,
des plantations vibrantes,
l’ombre perforée,
criblée
de flèches, de feu et de fleurs,
la nuit qui roule et qui écrase, l’univers.
Et moi, infime créature,
grisé par le grand vide
constellé,
à l’instar, à l’image
du mystère,
je me sentis pure partie
de l’abîme,
je roulai avec les étoiles,
mon cœur se dénoua dans le vent.

(« Mémorial de l’île noire » 1964) – Traduction de Pierre Clavilier

La fidélité ou l’art de la démonstration

En ces temps là, quand on avait dit « oui », c’était évidemment pour la vie… Et le couple tenait bon!

Depuis le dernier tiers du XXème siècle, avec l’augmentation du nombre et de la fréquence des divorces, la question n’a cessé d’occuper les esprits : Comment donc faisaient nos aînés pour donner autant de longévité à leurs unions?

Les sociologues, avec ce talent de faire parler les courbes qui leur est propre, ont multiplié les explications à l’infini. Mais je ne me souviens pas qu’ils aient développé une seule fois cet argument péremptoire qui suppose tout simplement que nos grands-mères étaient plus « intelligentes » que nos épouses – Pardon Mesdames! – (ou plus naïves, peut-être?), et nos grands-pères plus « honnêtes » que nous-mêmes – Pardon Messieurs! – (ou plus habiles peut-être?).

A l’évidence les observateurs n’avaient pas accordé suffisamment d’intérêt à cette scène délicieuse du film réalisé en 1949 par Henri Jeanson, « Lady Paname », où Louis Jouvet, dans le rôle d’un très malin photographe, explique avec force conviction à son épouse, qu’il remercie de toutes ses grâces, comment elle sait faire de lui un mari aussi « fidèle »…

Un modèle de casuistique!

Vera Norman (Oseille) – Jane Marken (L’épouse) – Suzy Delair (Caprice)

Romantiquissime

Anna de Noailles (1876-1933)

Anna de Noailles (1876-1933)

« Nous ferons notre cœur si simple et si crédule
« Que les esprits charmants des contes d’autrefois
« Reviendront habiter dans les vieilles pendules
« Avec des airs secrets, affairés et courtois. »

Anna de Noailles (« L’innocence »)

La nature, l’amour, la mort. Composantes inspiratrices fondamentales de la poésie lyrique, elles se parent, dans les vers d’Anna de Noailles, de ces colorations douces que confèrent les pâles soleils aux saisons intermédiaires, temps de passage et de mutation, de transformation à peine sensible mais inéluctable des êtres et des choses.

Ma complice internautique, Christine Mattéi, a récemment enregistré un poème de cette poétesse brillante que notre époque technologique ensevelit chaque jour un peu plus dans les terres de l’oubli. Elle a choisi pour accompagnement musical le splendide poème symphonique de Franz Liszt, « Orpheus » que le compositeur avait écrit en 1854, pour servir d’introduction à l’opéra de Gluck, « Orphée et Eurydice », lors d’une représentation à Weimar. Les images sélectionnées pour cette vidéo sont en parfaite symbiose avec texte et musique, et la voix diaphane de Christine confère à ce moment lyrique un romantisme, hélas désuet, mais tellement touchant.

C’est si beau « L’innocence » !

Nous marquerons cette vidéo d’un « caillou blanc » pour nous rappeler d’y venir nous ressourcer souvent. Merci Christine!

θ

« Ah ! jeunesse, pourquoi faut-il que vous passiez
« Et que nous demeurions pleins d’ennuis et pleins d’âge,
« Comme un arbre qui vit sans lierre et sans rosier,
« Qui souffre sur la route et ne fait plus d’ombrage… »

Anna de Noailles (« La jeunesse »)