L’art du clown va bien au delà de ce que l’on pense. Il n’est ni tragique, ni comique ; Il est le miroir comique de la tragédie et le miroir tragique de la comédie.
André Suarès / « Remarques – Essais sur le clown »
Christine Sèvres, comédienne et chanteuse avait depuis les années 1970 rangé ses merveilleuses interprétations dans la maison d’Antraigues-sur-Volane, en Ardèche, à l’ombre des innombrables succès de son époux, Jean Ferrat. Le 1er novembre 1981 le cancer l’emportait. Elle avait à peine 50 ans.
C’est en avril 1883 que Lucien Létinois, ce jeune homme avec lequel Verlaine avait tissé depuis 1877 une étroite relation que l’histoire sait mal définir, quittait brusquement la vie, terrassé à 23 ans par la fièvre typhoïde. La disparition de celui que le poète disait considérer comme son « fils adoptif » l’affligea profondément. Quelques années plus tard, et pour l’éternité, ses vers questionnent encore son âme meurtrie…
* « L’absinthe » (version audio) a été publié sur « Perles d’Orphée » le 9/02/2013
Pour faire des poèmes On ne boit pas de l’eau…
Charles Maire (1845-1919) – Le Verre d’Absinthe
Les paroles de la chanson de Barbara illustrées par les maîtres de la peinture des XIXème et XXème siècles, sur une mélodie de Fritz Kreisler, « Liebeslied ».
« Je vous ai recommandé la dignité du scepticisme : voilà que je rôde autour de l’Absolu. Technique de la contradiction ? Rappelez-vous plutôt le mot de Flaubert : « Je suis un mystique et je ne crois en rien ». »
Cioran (La Tentation d’exister – in Œuvres – Gallimard Quarto – P. 890)
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« L’écriture est le lieu du miracle », relevait, je ne sais plus où, Christian Bobin, très inspiré par la spiritualité chrétienne, et dont la plume fait la plus grande joie de l’homme de peu de foi que je suis. – Seulement l’écriture ? aurais-je envie de respectueusement lui répondre… sauf, alors, peut-être, à mettre une majuscule à « Écriture » !
… Et je l’inviterais, en ce jour de l’Assomption, à partager avec nous les émotions que soulève en nos diverses sensibilités, religieuses ou profanes, chaque volet de ce triptyque composé, pour la circonstance, de quelques-uns des innombrables « miracles artistiques » nés de l’admiration suscitée par Marie, mère de Jésus-Christ.
Au centre :
Un récit multiforme depuis le Calvaire
Mathias Grünewald – Retable d’Issenheim 1515 – détail (St Jean soutenant Marie au pied de la croix) – Musée Unterlinden Colmar
[…]
Elle est debout sur le Calvaire Pleine de larmes et sans cris. C’est également une mère. Mais quelle mère de quel fils !
Elle participe au Supplice Qui sauve toute nation, Attendrissant le sacrifice Par sa vaste compassion.
Et comme tous sont les fils d’elle, Sur le monde et sur sa langueur Toute la charité ruisselle Des sept blessures de son cœur,
Au jour qu’il faudra, pour la gloire Des cieux enfin tout grands ouverts, Ceux qui surent et purent croire, Bons et doux, sauf au seul Pervers,
Ceux-là vers la joie infinie Sur la colline de Sion Monteront d’une aile bénie Aux plis de son assomption.
Paul Verlaine (Sagesse XXIV – Poésie/Gallimard P.74)
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Karol Szymanowski (1882-1937) : Stabat Mater op. 53
1. Stała Matka bolejąca (Stabat Mater dolorosa)
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D’un côté :
Un hommage « chuchoté sous l’arceau »
« Aimez l’amour qui parle avec la lenteur basse « Des Ave Maria chuchotés sous l’arceau ; « C’est lui que vous priez quand votre tête est lasse, « Lui dont la voix vous rend le rythme du berceau. »
Germain Nouveau (« L’amour de l’amour » in « Les poèmes d’Humilis »)
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De l’autre :
Une visite, émue et émouvante, à midi
Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n’ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête. Midi ! Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, regarder votre visage, Laisser le cœur chanter dans son propre langage,
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le cœur trop plein, Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final, Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ, Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l’Éden de l’ancienne tendresse oubliée, Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,
Parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France, Parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,
Parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue, Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,
Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui, Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
Paul Claudel (in Œuvre poétique, Poèmes de guerre – La Pléiade, Gallimard)
« Il pleut doucement sur la ville »
(Arthur Rimbaud)
Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?
Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s’ennuie, Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison Dans ce cœur qui s’écœure. Quoi ! nulle trahison ? Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire peine De ne savoir pourquoi, Sans amour et sans haine, Mon cœur a tant de peine !
Paul Verlaine (Ariettes oubliées)
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HD disponible : roue dentelée en bas à droite de l’image
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Mais d’où viennent ces larmes, ces gouttes, ces perles qui piquent, staccato ininterrompu, les touches du piano ?
Sento in seno ch’in pioggia di lagrime si dilegua l’amante mio cor. Ma mio core tralascia di piangere, ch’il tuo pianto non scema il dolor.
Ainsi crie sa douleur depuis la plage qui le recueille après son naufrage l’empereur byzantin Anastasio : Arianna, sa bienaimée qui a choisi de l’accompagner corps et âme dans son combat contre son ennemi Vitaliano vient d’être capturée par ce dernier. La belle se refusant toujours à trahir Anastasio et céder à Vitaliano qui veut en faire son épouse, est attachée à un rocher, destinée à devenir la proie d’un monstre marin.
Je sens dans mon sein comme une pluie de larmes où se noie mon cœur aimant. Mais, mon cœur, abandonne ces larmes, elles ne sauraient apaiser ta douleur.
C’est le début de l’Acte II de l’opéra de Vivaldi « Il Giustino ».
Pour que cet empereur malheureux ne s’affuble point de ce ton hautain des héros qui dominent de leur courage semi-divin leur douleur, pour qu’il se présente sous un jour plus humain, Vivaldi a choisi de faire sonner la pluie de larmes qui inonde son cœur comme la mélodie rythmée des gouttes martelant doucement depuis le ciel l’épave échouée.
Les pizzicati répétés sans cesse soutenant la plainte mélodieuse d’Anastasio seront autant de larmes prêtes à devenir, transcription effectuée, les légers staccati qui font danser l’ivoire des pianos.
Perles de musique.
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En ouvrant, après de longues années d’effort assidu, la garde-robe de la Lune, des chercheurs danois lui ont tout récemment découvert une robe du soir que la coquette nous cachait depuis si longtemps. On peut même se demander d’ailleurs si c’est une robe. Le soleil ne pouvant déflorer l’intimité de l’endroit, tout laisserait à penser que notre chère planète s’y expose nue, dévoilant ainsi aux curieux intrépides la vraie couleur de sa peau.
Et quelle couleur ! TURQUOISE. Couleur de la pierre dont les indiens Navajo disait qu’elle était un morceau de ciel tombé sur terre.
Symbole encore plus beau, quand on sait que cette couleur de la face non-éclairée de l’astre des poètes – à ne pas confondre avec sa face cachée – est dû au jeu de la réfraction du bleu de la Terre.
Levé le mystère, la poésie continuera, heureusement !
Impatience de savoir ce que désormais cette face turquoise inspirera au poète dont les couleurs de la lune, éternelle confidente, n’ont jamais cessé de refléter les humeurs ?
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De la lune rousse, compagne des soirs d’été, il attendra toujours la réponse rassurant ses espoirs :
Tino Rossi chante « Luna Rossa » (1952)
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A la recherche éperdue de son amour, il implorera encore la lune bleue d’exaucer ses rêves :
♥ Cybill Shepherd ♥ chante « Blue moon » – Extrait de la série télévisée américaine des années 80, « Moonlighting » avec Bruce Willis en trompettiste .
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Et sans cesse, sous la ramée, à l’heure exquise où la blanche lumière de la lune caresse le parc apaisé, il continuera de rêver :
« L’heure exquise » de Reynaldo Hahn, sur un poème de Verlaine « La lune blanche », avec Claudine Ledoux (mezzo-soprano) et Olga Gross (harpe)
La lune blanche luit dans les bois. De chaque branche part une voix sous la ramée. O bien aimé[e]….
L’étang reflète, profond miroir, la silhouette du saule noir où le vent pleure. Rêvons, c’est l’heure.
Un vaste et tendre apaisement semble descendre du firmament que l’astre irise. C’est l’heure exquise !
Si, minuscule moucheron de nuit tournoyant autour du feu qui sans cesse garde au clapot le chaudron, nous nous glissions prudemment entre les pages gluantes de l’effrayant agenda de notre sorcière, nous constaterions que la nuit du 30 avril au 1er mai de chaque année est soulignée en rouge avec le sang d’un gros rat, pour ne surtout pas oublier…
Ne pas oublier l’immanquable rendez-vous des sorcières, des diablesses et des faunes pour le sulfureux sabbat qui célèbre la mort de l’hiver :
laNuit de Walpurgis.
Comment les mystères de la nuit, de cette Nuit magique, éloigneraient-ils le regard curieux de l’artiste ?
Tapi derrière un buisson il ne céderait à personne son incomparable point de vue, loge ouverte sur les rêves les plus fous qui font danser leurs ailes dans le vacarme des bûchers. Et qui chercherait à le lui ravir, trop heureux de recevoir en retour les vers qu’il en rapportera, les dessins, les musiques et les danses qui les évoqueront ?
Merci Joan Wolfgang von Goethe, Grand maître Sorcier, pour votreFaust sans qui nous n’aurions sans doute pas hérité de toutes les merveilles de cette Nuit de Sainte Walbuge !
Héritage en poésie :
Merci au faune Paul Verlaine!
Nuit du Walpurgis classique
C’est plutôt le sabbat du second Faust que l’autre. Un rythmique sabbat, rythmique, extrêmement Rythmique. – Imaginez un jardin de Lenôtre, Correct, ridicule et charmant.
Des ronds-points ; au milieu, des jets d’eau ; des allées Toutes droites ; sylvains de marbre ; dieux marins De bronze ; çà et là, des Vénus étalées ; Des quinconces, des boulingrins ;
Des châtaigniers ; des plants de fleurs formant la dune ; Ici, des rosiers nains qu’un goût docte effila ; Plus loin, des ifs taillés en triangles. La lune D’un soir d’été sur tout cela.
Minuit sonne, et réveille au fond du parc aulique Un air mélancolique, un sourd, lent et doux air De chasse : tel, doux, lent, sourd et mélancolique, L’air de chasse de Tannhäuser.
Des chants voilés de cors lointains où la tendresse Des sens étreint l’effroi de l’âme en des accords Harmonieusement dissonants dans l’ivresse ; Et voici qu’à l’appel des cors
S’entrelacent soudain des formes toutes blanches, Diaphanes, et que le clair de lune fait Opalines parmi l’ombre verte des branches, – Un Watteau rêvé par Raffet ! –
S’entrelacent parmi l’ombre verte des arbres D’un geste alangui, plein d’un désespoir profond ; Puis, autour des massifs, des bronzes et des marbres, Très lentement dansent en rond.
– Ces spectres agités, sont-ce donc la pensée Du poète ivre, ou son regret, ou son remords, Ces spectres agités en tourbe cadencée, Ou bien tout simplement des morts ?
Sont-ce donc ton remords, ô rêvasseur qu’invite L’horreur, ou ton regret, ou ta pensée, – hein ? – tous Ces spectres qu’un vertige irrésistible agite, Ou bien des morts qui seraient fous ?
N’importe ! ils vont toujours, les fébriles fantômes, Menant leur ronde vaste et morne et tressautant Comme dans un rayon de soleil des atomes, Et s’évaporant à l’instant
Humide et blême où l’aube éteint l’un après l’autre Les cors, en sorte qu’il ne reste absolument Plus rien – absolument – qu’un jardin de Lenôtre, Correct, ridicule et charmant.
Paul Verlaine (Poèmes saturniens)
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Héritage de la Danse :
Merci Maya Plisetskaya, ensorceleuse ! Merci magicien Charles Gounod !
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Héritage en musique :
Merci Félix Mendelssohn, grand enchanteur !
hr-Sinfonieorchester ∙ Andrés Orozco-Estrada
« Corps épouvantables et ensorcelés « Loups garous et diablesses « Quel vacarme épouvantable ! « Vois, là flamboient, là passent les forces du Mal ! « Les vapeurs d’un brouet infernal « Montent de la terre et nous enveloppent. »
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Regards sur la nuit de Walpurgis :
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Johannes Praëtorius – Sabbat des sorcières 1638
Inconnu
Hermann Hendrich – Danse des sorcières2
Hermann Hendrich – Bal des sorcières
Hans Baldung – XVIème – Deux sorcières
Hans Baldung – Sorcières – Gravure 1508
Kreling – Walpurgisnacht
Constantin Nepo – 1915-1976 – Walpurgisnacht
Albert Welti – Nuit de Walpurgis 1896
Anonyme – Sabbat de sorcières – gravure 1909
Franz Simm – Walpurgisnacht (illustration du Faust de Goethe)
Le piano que baise une main frêle Luit dans le soir rose et gris vaguement, Tandis qu’un très léger bruit d’aile Un air bien vieux, bien faible et bien charmant Rôde discret, épeuré quasiment, Par le boudoir longtemps parfumé d’Elle.
Qu’est-ce que c’est que ce berceau soudain Qui lentement dorlote mon pauvre être ? Que voudrais-tu de moi, doux Chant badin ? Qu’as-tu voulu, fin refrain incertain Qui vas tantôt mourir vers la fenêtre Ouverte un peu sur le petit jardin ?
« Baiser, rose trémière au jardin des caresses » (Verlaine)
« Et ces plis roses sont les lèvres
De mes désirs inapaisés,
Mettant au corps dont tu les sèvres
Une tunique de baisers. » (Théophile Gautier)
« Partons dans un baiser pour un monde inconnu »(Alfred de Musset)
« Lèvres! Lèvres! Baiser qui meurt, baiser qui mord. Lèvres! Lit de l’amour profond comme la mort. » (Albert Samain – « Jardin de l’infante »)
« Les baisers d’une femme sincère ont un miel divin qui semble mettre dans cette caresse une âme, un feu subtil par lequel le cœur est pénétré. »(Balzac)
« Deux cœurs qui s’aiment, n’allez pas chercher plus loin la poésie ; et deux baisers qui dialoguent, n’allez pas chercher plus loin la musique. » (Victor Hugo – « L’homme qui rit »)
« Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ? Un serment fait d’un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ; c’est un secret qui prend la bouche pour oreille. » (E. Rostand – « Cyrano »)
« Tu répands des parfums comme un soir orageux ; Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore. » (Baudelaire – « Hymne à la beauté »)
« Pour celui qui boit le soir, les gorgées sont des baisers à toutes les femmes absentes. » (Erri De Luca – « Le contraire de un »)
« C’est dans le baiser, dans le seul baiser qu’on croit parfois sentir cette impossible union des âmes que nous poursuivons, cette confusion des cœurs défaillants. » (Maupassant – « Le baiser »)
« Au cœur, quel pincement bizarre ! Baiser, festin d’amour, dont je suis le Lazare ! » (E. Rostand – « Cyrano »)
« Pour un regard de toi je donnerais mon travail et ma peine ; pour un sourire, ma vie ; pour un baiser, mon âme ! » (V. Hugo – « Marie Tudor »)
« Le baiser n’est qu’une préface pourtant. Mais une préface charmante, plus délicieuse que l’œuvre elle-même, une préface qu’on relit sans cesse, tandis qu’on ne peut pas toujours… relire le livre. » (Maupassant – « Le baiser »)
« Penche tes lèvres sur moi, et qu’au sortir de ma bouche mon âme repasse en toi! » ( Diderot)
« Chaque baiser appelle un autre baiser. Ah ! dans ces premiers temps où l’on aime, les baisers naissent si naturellement ! » (Proust – « Du côté de chez Swann »)
« Le baiser sur les lèvres a été inventé par les amants pour ne pas dire de bêtises. » (Tristan Bernard)
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Le baiser de la toile
Auguste Toulmouche (1829-1890) – Le baiser
Baiser – Toulouse Lautrec
Boucher – Hercule et Omphale
Carolus Duran – Le baiser 1863
Bronzino – Venus et Cupidon
Fragonard – Baiser à la dérobée
Couple baiser au lit – Toulouse-Lautrec
Gericault – Léda et le cygne 1818
Klimt – Le baiser
Francesco Hayez – Le baise (1859)
Picasso – Le-baiser I Mougins1969
Léda – Paul-Prosper Tillier (1834-1915)
Léda et le cygne – Veronese
Chagall 1914 – Les Amants bleus
Magritte – Les amants
Michelange – Léda
René François Xavier Prinet – Sonate à Kreutzer
Picasso – Le baiser II 1969
Munch – Baiser 1897
Reine de joie – Toulouse-Lautrc 1892
Egon Schiele – L’étreinte 1917
Chagall 1926 – Les amoureux à la demi-lune – StedelijkMuseum-Amsterdam
Picabia – Les amoureux 1925
Francis Picabia – Le baiser
Edvard Munch – Baiser sur la plage, 1921
Egon Schiele – Cardinal et religieuse (caresse) 1912
Car le poète est un four à brûler le réel. De toutes les émotions brutes qu’il reçoit, il sort parfois un léger diamant d’une eau et d’un éclat incomparables. Voilà toute une vie comprimée dans quelques images et quelques phrases. Pierre Reverdy