Vient de paraître sur « De braises et d’ombre » :
Beau…! Simple…! Triste…!
Beau, comme un poème de Verlaine !
Simple, comme une histoire d’amour !
Triste, comme une chanson de Ferré !
Lire, voir, écouter la suite . . .
Beau, comme un poème de Verlaine !
Simple, comme une histoire d’amour !
Triste, comme une chanson de Ferré !
« Je vous ai recommandé la dignité du scepticisme : voilà que je rôde autour de l’Absolu. Technique de la contradiction ? Rappelez-vous plutôt le mot de Flaubert : « Je suis un mystique et je ne crois en rien ». »
« L’écriture est le lieu du miracle », relevait, je ne sais plus où, Christian Bobin, très inspiré par la spiritualité chrétienne, et dont la plume fait la plus grande joie de l’homme de peu de foi que je suis.
– Seulement l’écriture ? aurais-je envie de respectueusement lui répondre… sauf, alors, peut-être, à mettre une majuscule à « Écriture » !
… Et je l’inviterais, en ce jour de l’Assomption, à partager avec nous les émotions que soulève en nos diverses sensibilités, religieuses ou profanes, chaque volet de ce triptyque composé, pour la circonstance, de quelques-uns des innombrables « miracles artistiques » nés de l’admiration suscitée par Marie, mère de Jésus-Christ.
[…]Elle est debout sur le Calvaire
Pleine de larmes et sans cris.
C’est également une mère.
Mais quelle mère de quel fils !
Elle participe au Supplice
Qui sauve toute nation,
Attendrissant le sacrifice
Par sa vaste compassion.
Et comme tous sont les fils d’elle,
Sur le monde et sur sa langueur
Toute la charité ruisselle
Des sept blessures de son cœur,Au jour qu’il faudra, pour la gloire
Des cieux enfin tout grands ouverts,
Ceux qui surent et purent croire,
Bons et doux, sauf au seul Pervers,Ceux-là vers la joie infinie
Sur la colline de Sion
Monteront d’une aile bénie
Aux plis de son assomption.
« Aimez l’amour qui parle avec la lenteur basse
« Des Ave Maria chuchotés sous l’arceau ;
« C’est lui que vous priez quand votre tête est lasse,
« Lui dont la voix vous rend le rythme du berceau. »
Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.Ne rien dire, regarder votre visage,
Laisser le cœur chanter dans son propre langage,Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le cœur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.Parce que vous êtes la femme, l’Éden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,Parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,Parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
Cliquer pour agrandir
« Il pleut doucement sur la ville »
(Arthur Rimbaud)
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon cœur a tant de peine !Paul Verlaine (Ariettes oubliées)
HD disponible : roue dentelée en bas à droite de l’image
Mais d’où viennent ces larmes, ces gouttes, ces perles qui piquent, staccato ininterrompu, les touches du piano ?
Sento in seno ch’in pioggia di lagrime
si dilegua l’amante mio cor.
Ma mio core tralascia di piangere,
ch’il tuo pianto non scema il dolor.
Ainsi crie sa douleur depuis la plage qui le recueille après son naufrage l’empereur byzantin Anastasio : Arianna, sa bienaimée qui a choisi de l’accompagner corps et âme dans son combat contre son ennemi Vitaliano vient d’être capturée par ce dernier. La belle se refusant toujours à trahir Anastasio et céder à Vitaliano qui veut en faire son épouse, est attachée à un rocher, destinée à devenir la proie d’un monstre marin.
Je sens dans mon sein comme une pluie de larmes
où se noie mon cœur aimant.
Mais, mon cœur, abandonne ces larmes,
elles ne sauraient apaiser ta douleur.
C’est le début de l’Acte II de l’opéra de Vivaldi « Il Giustino ».
Pour que cet empereur malheureux ne s’affuble point de ce ton hautain des héros qui dominent de leur courage semi-divin leur douleur, pour qu’il se présente sous un jour plus humain, Vivaldi a choisi de faire sonner la pluie de larmes qui inonde son cœur comme la mélodie rythmée des gouttes martelant doucement depuis le ciel l’épave échouée.
Les pizzicati répétés sans cesse soutenant la plainte mélodieuse d’Anastasio seront autant de larmes prêtes à devenir, transcription effectuée, les légers staccati qui font danser l’ivoire des pianos.
Perles de musique.
HD disponible : roue dentelée en bas à droite de l’image
Un mystère est levé.
En ouvrant, après de longues années d’effort assidu, la garde-robe de la Lune, des chercheurs danois lui ont tout récemment découvert une robe du soir que la coquette nous cachait depuis si longtemps. On peut même se demander d’ailleurs si c’est une robe. Le soleil ne pouvant déflorer l’intimité de l’endroit, tout laisserait à penser que notre chère planète s’y expose nue, dévoilant ainsi aux curieux intrépides la vraie couleur de sa peau.
Couleur de la face obscure de la lune – Euronews 01/2014
Et quelle couleur ! TURQUOISE. Couleur de la pierre dont les indiens Navajo disait qu’elle était un morceau de ciel tombé sur terre.
Symbole encore plus beau, quand on sait que cette couleur de la face non-éclairée de l’astre des poètes – à ne pas confondre avec sa face cachée – est dû au jeu de la réfraction du bleu de la Terre.
Levé le mystère, la poésie continuera, heureusement !
Impatience de savoir ce que désormais cette face turquoise inspirera au poète dont les couleurs de la lune, éternelle confidente, n’ont jamais cessé de refléter les humeurs ?
Tino Rossi chante « Luna Rossa » (1952)
♥ Cybill Shepherd ♥ chante « Blue moon » – Extrait de la série télévisée américaine des années 80, « Moonlighting » avec Bruce Willis en trompettiste .
« L’heure exquise » de Reynaldo Hahn, sur un poème de Verlaine « La lune blanche », avec Claudine Ledoux (mezzo-soprano) et Olga Gross (harpe)
La lune blanche
luit dans les bois.
De chaque branche
part une voix
sous la ramée.
O bien aimé[e]….L’étang reflète,
profond miroir,
la silhouette
du saule noir
où le vent pleure.
Rêvons, c’est l’heure.Un vaste et tendre
apaisement
semble descendre
du firmament
que l’astre irise.
C’est l’heure exquise !Paul Verlaine
Si, minuscule moucheron de nuit tournoyant autour du feu qui sans cesse garde au clapot le chaudron, nous nous glissions prudemment entre les pages gluantes de l’effrayant agenda de notre sorcière, nous constaterions que la nuit du 30 avril au 1er mai de chaque année est soulignée en rouge avec le sang d’un gros rat, pour ne surtout pas oublier…
Ne pas oublier l’immanquable rendez-vous des sorcières, des diablesses et des faunes pour le sulfureux sabbat qui célèbre la mort de l’hiver :
la Nuit de Walpurgis.
Comment les mystères de la nuit, de cette Nuit magique, éloigneraient-ils le regard curieux de l’artiste ?
Tapi derrière un buisson il ne céderait à personne son incomparable point de vue, loge ouverte sur les rêves les plus fous qui font danser leurs ailes dans le vacarme des bûchers. Et qui chercherait à le lui ravir, trop heureux de recevoir en retour les vers qu’il en rapportera, les dessins, les musiques et les danses qui les évoqueront ?
Merci Joan Wolfgang von Goethe, Grand maître Sorcier, pour votre Faust sans qui nous n’aurions sans doute pas hérité de toutes les merveilles de cette Nuit de Sainte Walbuge !
Héritage en poésie :
Merci au faune Paul Verlaine!
Nuit du Walpurgis classique
C’est plutôt le sabbat du second Faust que l’autre.
Un rythmique sabbat, rythmique, extrêmement
Rythmique. – Imaginez un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.Des ronds-points ; au milieu, des jets d’eau ; des allées
Toutes droites ; sylvains de marbre ; dieux marins
De bronze ; çà et là, des Vénus étalées ;
Des quinconces, des boulingrins ;Des châtaigniers ; des plants de fleurs formant la dune ;
Ici, des rosiers nains qu’un goût docte effila ;
Plus loin, des ifs taillés en triangles. La lune
D’un soir d’été sur tout cela.Minuit sonne, et réveille au fond du parc aulique
Un air mélancolique, un sourd, lent et doux air
De chasse : tel, doux, lent, sourd et mélancolique,
L’air de chasse de Tannhäuser.Des chants voilés de cors lointains où la tendresse
Des sens étreint l’effroi de l’âme en des accords
Harmonieusement dissonants dans l’ivresse ;
Et voici qu’à l’appel des corsS’entrelacent soudain des formes toutes blanches,
Diaphanes, et que le clair de lune fait
Opalines parmi l’ombre verte des branches,
– Un Watteau rêvé par Raffet ! –S’entrelacent parmi l’ombre verte des arbres
D’un geste alangui, plein d’un désespoir profond ;
Puis, autour des massifs, des bronzes et des marbres,
Très lentement dansent en rond.– Ces spectres agités, sont-ce donc la pensée
Du poète ivre, ou son regret, ou son remords,
Ces spectres agités en tourbe cadencée,
Ou bien tout simplement des morts ?Sont-ce donc ton remords, ô rêvasseur qu’invite
L’horreur, ou ton regret, ou ta pensée, – hein ? – tous
Ces spectres qu’un vertige irrésistible agite,
Ou bien des morts qui seraient fous ?N’importe ! ils vont toujours, les fébriles fantômes,
Menant leur ronde vaste et morne et tressautant
Comme dans un rayon de soleil des atomes,
Et s’évaporant à l’instantHumide et blême où l’aube éteint l’un après l’autre
Les cors, en sorte qu’il ne reste absolument
Plus rien – absolument – qu’un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.Paul Verlaine (Poèmes saturniens)
Ψ
Héritage de la Danse :
Merci Maya Plisetskaya, ensorceleuse ! Merci magicien Charles Gounod !
Ψ
Héritage en musique :
Merci Félix Mendelssohn, grand enchanteur !
Orchestre symphonique et Chœur de la Télévision espagnole – Direction Antoni Ros-Marbà
« Corps épouvantables et ensorcelés
« Loups garous et diablesses
« Quel vacarme épouvantable !
« Vois, là flamboient, là passent les forces du Mal !
« Les vapeurs d’un brouet infernal
« Montent de la terre et nous enveloppent. »
Ψ
Regards sur la nuit de Walpurgis :
Un clic sur une photo ouvre la galerie
Le piano que baise une main frêle
Luit dans le soir rose et gris vaguement,
Tandis qu’un très léger bruit d’aile
Un air bien vieux, bien faible et bien charmant
Rôde discret, épeuré quasiment,
Par le boudoir longtemps parfumé d’Elle.
Qu’est-ce que c’est que ce berceau soudain
Qui lentement dorlote mon pauvre être ?
Que voudrais-tu de moi, doux Chant badin ?
Qu’as-tu voulu, fin refrain incertain
Qui vas tantôt mourir vers la fenêtre
Ouverte un peu sur le petit jardin ?
Paul Verlaine
Tristan : Amie, qu’est-ce donc qui vous tourmente?
Yseult : L’amour de vous.
Alors il posa ses lèvres sur les siennes.
Un clic sur une image ouvre sa galerie (pêle-mêle)
« Son gia mille e tre ! »
« Baiser, rose trémière au jardin des caresses » (Verlaine)
« Et ces plis roses sont les lèvres
De mes désirs inapaisés,
Mettant au corps dont tu les sèvres
Une tunique de baisers. » (Théophile Gautier)
« Partons dans un baiser pour un monde inconnu » (Alfred de Musset)
« Lèvres! Lèvres! Baiser qui meurt, baiser qui mord. Lèvres! Lit de l’amour profond comme la mort. » (Albert Samain – « Jardin de l’infante »)
« Les baisers d’une femme sincère ont un miel divin qui semble mettre dans cette caresse une âme, un feu subtil par lequel le cœur est pénétré. » (Balzac)
« Deux cœurs qui s’aiment, n’allez pas chercher plus loin la poésie ; et deux baisers qui dialoguent, n’allez pas chercher plus loin la musique. » (Victor Hugo – « L’homme qui rit »)
« Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ? Un serment fait d’un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ; c’est un secret qui prend la bouche pour oreille. » (E. Rostand – « Cyrano »)
« Tu répands des parfums comme un soir orageux ; Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore. » (Baudelaire – « Hymne à la beauté »)
« Pour celui qui boit le soir, les gorgées sont des baisers à toutes les femmes absentes. » (Erri De Luca – « Le contraire de un »)
« C’est dans le baiser, dans le seul baiser qu’on croit parfois sentir cette impossible union des âmes que nous poursuivons, cette confusion des cœurs défaillants. » (Maupassant – « Le baiser »)
« Au cœur, quel pincement bizarre ! Baiser, festin d’amour, dont je suis le Lazare ! » (E. Rostand – « Cyrano »)
« Pour un regard de toi je donnerais mon travail et ma peine ; pour un sourire, ma vie ; pour un baiser, mon âme ! » (V. Hugo – « Marie Tudor »)
« Le baiser n’est qu’une préface pourtant. Mais une préface charmante, plus délicieuse que l’œuvre elle-même, une préface qu’on relit sans cesse, tandis qu’on ne peut pas toujours… relire le livre. » (Maupassant – « Le baiser »)
« Penche tes lèvres sur moi, et qu’au sortir de ma bouche mon âme repasse en toi! » ( Diderot)
« Chaque baiser appelle un autre baiser. Ah ! dans ces premiers temps où l’on aime, les baisers naissent si naturellement ! » (Proust – « Du côté de chez Swann »)
« Le baiser sur les lèvres a été inventé par les amants pour ne pas dire de bêtises. » (Tristan Bernard)
Des enquêtes à pas de loup pour apprendre sur-tout...
Carnet d'impressions
Moments de vie, fragments de textes et quelques notes...
Car le poète est un four à brûler le réel. De toutes les émotions brutes qu’il reçoit, il sort parfois un léger diamant d’une eau et d’un éclat incomparables. Voilà toute une vie comprimée dans quelques images et quelques phrases. Pierre Reverdy
Lire, Aimer Faire Lire, Enseigner...
Crayonnage avec une rondelle de poésie
Take a moment and maybe take a picture.
une plume troubadour et lunaire qui chante la vie, l’âme, l’amour et l’infini…
écoutons à l'infini...
Photo et poésie
Writing with Light
Un site avec des mots, des images et des sons
1/4 Recettes Salées, 3/4 Recettes Sucrées, à Tester, à Partager !
Sobre motivación, liderazgo y regeneración
Anna Urli-Vernenghi
"La photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard." Bienvenue dans mon univers photographique.
Flâner entre le rêve et le poème... Ouvrir la cage aux arpèges... Se noyer dans un mot... S'évaporer dans les ciels d'un tableau... Prendre plaisir ou parfois en souffrir... Sentir et ressentir... Et puis le dire - S'enivrer de beauté pour se forcer à croire !
« Un goût d'herbe filante à la bouche »
De la conscientisation et de l'esprit critique
"Nouvelle encore, mal connue, parfois mal reçue [...] et cependant nécessaire, la notion de perversion narcissique se situe à un carrefour et une extrémité : carrefour entre l'intrapsychique et l'interactif, entre pathologie individuelle et pathologie familiale du narcissisme, et extrémité de la trajectoire incessamment explorée, reprise et précisée entre psychose et perversion." (Paul-Claude Racamier, 1992a) « La perversion narcissique constitue sans aucun doute le plus grand danger qui soit dans les familles, les groupes, les institutions et les sociétés. Rompre les liens, c’est attaquer l’amour objectal et c’est attaquer l’intelligence même : la peste n’a pas fait pis. » (Paul-Claude Racamier, 1992b) « Les hommes libres dans une société libre doivent apprendre non seulement à reconnaître cette attaque furtive contre l’intégrité mentale et à la combattre, mais doivent aussi apprendre ce qu’il y a dans l’esprit de l’homme qui le rend vulnérable à cette attaque, ce qui fait que, dans de nombreux cas, il aspire à sortir des responsabilités que la démocratie et la maturité républicaines lui imposent. » (Joost Meerlo, 1956)
Techniques de communication et manipulation psychologique
Art, Design, Theatre, Literature, History, Food, Laughter ...
Dessin/photo/textes/vidéo/sculpture/collages