‘Destination arbre’

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

‘Destination arbre’

Parcourir l’Arbre
Se lier aux jardins
Se mêler aux forêts…

Andrée Chedid 1920-2011

Un poème d’Andrée Chedid comme une déclaration d’amour aux arbres, en forme de prescription, de guide initiatique pour un voyage en vérité au cœur de soi.

Vie d’arbre, vie d’homme, également partagées entre pulsion positive de l’élan et du lien et frustration morbide des empêchements et de l’isolement. Voyage lyrique entre terre et écorce, entre empathie et pathétique. Mais voyage spirituel, certainement.

Lire, voir, écouter . . . !

Elle viendra – 4 – La chanter ?

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Elle viendra – 4 – La chanter ?

Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Il semble que la Mort est la sœur de l’amour

Jean Roger Caussimon & Léo Ferré

« Ne chantez pas la Mort ! »

Années 1970 :

Caussimon écrit le texte…

Ferré compose et  chante…

Nous, comprenons-nous ?… Déjà ?

Lire, voir, écouter… se souvenir du futur !

‘Au pied d’un seul arbre LXXII’

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

‘Au pied d’un seul arbre LXXII’

« Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d’eux. »

René Char – Chants de la Balandrane

C’est au pied de son arbre que Barbara Auzou les trouve… « follement » !

Lire, voir, écouter . . . !

Tu verras, le jour se lève encore !

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Tu verras, le jour se lève encore !

Quand tu n’y crois plus, que tout est perdu
Quand trompé, déçu, meurtri
Quand assis par terre, plus rien pouvoir faire…

Un poème de Barbara dit ici comme une parole d’espoir – vain sans doute – pour tous ceux que l’inextinguible barbarie de notre espèce tient assis par terre.

« Nous sommes tous les témoins passifs d’une barbarie sans cesse renouvelée » 

Günter Grass

Lire, voire, écouter . . . !

‘Et si nous regardions la vie par les interstices de la mort ?’

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

‘Et si nous regardions la vie par les interstices de la mort ?’

Tout ce qu’il y a de grand au monde est rythmé par le silence : la naissance de l’amour, la descente de la grâce, la montée de la sève, la lumière de l’aube filtrant par les volets clos dans la demeure des hommes.

Jules Supervielle

Vilhelm Hammershøi

En 1960, Jules Supervielle, avait été élu « Prince des poètes » par ses pairs (René-Guy Cadou, Lionel Ray, Claude Roy, Philippe Jaccottet, Jacques Réda, Alain Bosquet, entre autres)

Lire, voir, écouter ces vers qui le représentent si justement . . . !

‘Lorsque tu me liras…’

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

‘Lorsque tu me liras…’

« Le Bonheur c’est pas grand chose, c’est juste du chagrin qui se repose. »

Léo Ferré

Léo Ferré – 1916-1993

Lorsque tu me liras, je te regarderai dans le pare-brise,
Tu viendras à moi, tout entière…

Lire, voir, écouter

Mais vieillir… ! – 15 – ‘Tard dans la vie’

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Mais vieillir… ! – 15 – ‘Tard dans la vie’

De ma vie, je n’aurai jamais rien su faire de particulièrement remarquable pour la gagner, ni pour la perdre.

Pierre Reverdy

Pierre Reverdy par Modigliani

Un poème, parmi les derniers, de Pierre Reverdy qui affirmait avec passion – et raison – que l’œuvre constitue le seul lieu de rendez-vous qui vaille entre le poète et les autres hommes…

Il prétendait également que la diction était une véritable trahison du poète. Sa trop grande propension à l’indépendance, avec la part narcissique qu’elle nourrit inévitablement, l’avait peut-être empêché de considérer que l’interprétation, la réappropriation de la parole de l’auteur, n’étaient au fond que la conséquence naturelle d’un rendez-vous pleinement réussi.

Lire, voir, écouter . . .

Schubert : La vie, la mort, la vie !

Vient de paraître sur « De braises et d’ombre » :

Schubert : La vie, la mort, la vie !

« Face à la musique de Schubert, les larmes coulent sans questionner l’âme auparavant, puisqu’elle se précipite sur nous avec la force même de réalité, sans le détour de l’image. Nous pleurons, sans savoir pourquoi ; parce que nous ne sommes pas encore tels que cette musique nous promet d’être, mais seulement dans… »

Théodore Adorno

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Jamais, dans l’œuvre de Schubert, sa musique n’aura entretenu une aussi étroite proximité avec la mort que dans l’Andantino de la sonate pour piano N° 20 en La Majeur (D 959) et l’Adagio du Quintette avec deux violoncelles (D 956), tous deux composés dans les dernières semaines de sa courte existence.

« Berceuse de la douleur ».
C’est ainsi que Brahms avait surnommé le deuxième mouvement Andantino de la sonate N° 20 – D 959 en La majeur. Et l’on comprend pourquoi :

Les premières notes de l’Andantino entament un chant hypnotique, rythmé par le seul pas pesant, las et douloureux, du voyageur résigné. Poignant.
Rien ne semble bouger, pas même…

A propos du Quintette en Ut à deux violoncelles, le grand pianiste viennois, Paul Badura-Skoda, écrit en 2001 :

« Seul celui qui a entrevu l’autre rive du Styx, le fleuve qui enserre le royaume des morts, peut créer une œuvre d’une telle portée. »

Lire, voir, écouter la suite . . .

« La dame du 6  » ou l’invention de la vie

Il y a des moments où il faut absolument laisser dormir sur leurs étagères poussiéreuses, dans la paix du savoir qu’ils n’ont pas su nous transmettre, tous les Confucius, les Socrate, Schopenhauer et autres Kant.

Il y a des moments d’exception où, loin des bibliothèques et des chaires, la philosophie s’exprime dans sa plus pure vérité, dignement vêtue du seul costume qui lui convienne, la modestie, à travers une simple fenêtre sur rue, depuis le vieil ivoire d’un piano droit d’où s’échappent quelques notes de Jean-Sébastien Bach. Si l’on prête l’oreille, on peut entendre une enfant du XXème siècle, âgée de 110 ans, à qui le grand Schnabel lui-même avait jadis dit qu’il ne pourrait rien lui apprendre de plus au piano, jouer du bout des doigts l’« invention à deux voix » en Fa majeur. Si l’on tend l’oreille, on reçoit la plus belle leçon de philosophie qui se puisse donner, celle qui apprend à garder le cœur grand ouvert.

Il y a des moments, courts instants d’éternité, où l’on comprend que la vie s’invente, s’invente, s’invente…

Il y a des moments où écouter aux fenêtres est un impérieux devoir, salutaire… peut-être…!

« I am full of joy »

Paroles prononcées par Alice Sommer, la plus vieille survivante de l’holocauste et personnage central de ce formidable reportage diffusé hier soir, mardi 5 mai 2015,  sur France 2, dans l’émission INFRAROUGE.