Manon inoubliable

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Manon inoubliable

« N’exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je vous rapporte ses dernières expressions. Je la perdis ; je reçus d’elle des marques d’amour, au moment même qu’elle expirait. »

Chevalier Des Grieux à l’Abbé Prévost – « Manon Lescaut »

Asmik Gregorian (soprano)    –    Marianela Nunez & Federico Bonelli

Au bout d’une vie, de combien d’héroïnes mortes sur les rayons de nos bibliothèques portons-nous le deuil ? Aucune n’échappe à notre mémoire ; ni Antigone, ni Iseult, ni Carmen, ni Emma Bovary, Anna Karénine, Yvonne de Galais ou autres Thérèse Desqueyroux…

Il en est une pourtant qui laisse dans nos souvenirs un sillon un peu plus profond. Peut-être parce qu’elle a contribué à nos premiers émois d’adolescence ? Cette jeune amoureuse, passionnée, indépendante et rebelle, c’est Manon, Manon Lescaut, héroïne du roman éponyme de l’Abbé Prévost, que nos professeurs jadis nous faisaient décortiquer sans trêve.

Mais Manon inoubliable aussi par sa présence multiple sur les écrans de cinéma, sur les scènes de théâtre ou d’opéra, sur les pointes des plus prestigieuses étoiles de la danse…

Chante, Manon !… Danse, Manon !…

Elle viendra – 13 – Suicidio !

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Elle viendra – 13 – Suicidio !

Suicide ! En ces
moments terribles,
tu es tout ce qui me reste

La Gioconda

Maria Callas – Brigitte Fassbaender

Que l’on soit ou pas aficionado de l’art lyrique, c’est Maria Callas, soprano iconique, que son oreille se prépare aussitôt à entendre lorsqu’est évoqué « Suicidio », le célèbre air qui termine en apothéose vocale l’opéra de Amilcare Ponchielli« La Gioconda ».

C’est certes une gageure pour une voix de mezzo-soprano de se risquer à ce « suicide »… Mais quand le pari est pris par l’immense Brigitte Fassbaender, c’est l’âme humaine qui devient chair.

Écouter . . . ! 

Tendre duo

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Tendre duo

Point d’opéra sans cantatrice !

Catherine Clément

Anja Harteros & Hanna-Elisabeth Müller (sopranos) – Arabella  –  Richard Strauss

Point de drame sordide, de suicide affreux, de crime effroyable et odieux sur cette scène d’opéra.
Juste la tendre affection de deux soeurs qui voudraient bien trouver maris…

Douceur en scène.

Voir, écouter . . . !

Droit au cœur !

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Droit au cœur !

Und ob die Wolke sie verhülle,
Die Sonne bleibt am Himmelszelt;

Et même lorsque les nuages le cachent,
Le soleil demeure dans le ciel ;

Jeanine De Bique – Agathe in « Der Freischütz »

Une prière parmi les plus émouvantes chantées sur les scènes d’opéra : la cavatine d’Agathe, à l’acte III du célèbre « Freischütz » de Carl Maria von Weber.

Un ange romantique jette un voile de douceur sur le monde sanguinaire des chasseurs bouleversé par leurs rivalités et les intrigues sataniques qu’elles provoquent.

Magie des contes anciens, merveille d’une voix d’aujourd’hui !

Lire, voir, écouter . . . !

Deidamia triste et furieuse

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Deidamia triste et furieuse

M’hai resa infelice:
che vanto n’avrai?

Jeanine De Bique (soprano)

Ne devient pas l’épouse d’Achille, personnage légendaire de la guerre de Troie, qui veut !
Être belle, certes, n’est pas inutile. Mais faut-il encore, pour bouleverser le coeur du héros, lui faire entendre sa peine à travers la pulpe du grave et du médium d’une voix unique de soprano et le confronter à son tempérament dans la lumière éclatante de ses aigus.

Par exemple… Et quel exemple !

Eurydice, et pourtant…

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Eurydice, et pourtant…

« La mort est belle. Elle seule donne à l’amour son vrai climat. »

Jean Anouilh – « Eurydice » (1942)

Amanda Forsythe (soprano) – Gluck – Orphée et Eurydice

Eurydice marche derrière Orphée sur le sentier qui doit à nouveau les réunir à la surface de la Terre, loin du royaume des Enfers.
Il n’a pas un regard pour elle, et pourtant…
Comment pourrait-elle imaginer que l’indifférence de son bienaimé est le prix de son retour à la vie ?

Elle chante son doute, son incompréhension.

Tendons une oreille vers les ombres éternelles . . . !

Musiques à l’ombre – 9 – Chloris aux enfers

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Musiques à l’ombre – 9 – Chloris aux enfers

Haendel est le plus grand, le plus solide compositeur ; de lui, je puis encore apprendre !

Ludwig van Beethoven

Chloris & Haendel & Kateryna Kasper (soprano)

Haendel vient d’arriver à Rome en ce début 1707. Il n’a que 22 ans mais son immense talent est immédiatement reconnu et le voici accueilli comme le grand musicien qu’il est déjà. Les sollicitations et les propositions ne manquent pas.

Parmi elles, le livret d’une cantate très théâtrale, pastorale selon la mode du temps, qu’écrit le cardinal Pamphili, inspiré, pour le moins par la célèbre catabase d’Orphée. Cette fois-ci, c’est la jolie nymphe des fleurs et des plantes, Chloris, qui fera le voyage aux enfers pour retrouver son bienaimé disparu.

Mais en rêve, dans un délire amoureux… exubérant et baroque !

Delirio amoroso . . .

Elle viendra – 6 – Latine ? Anglaise ?

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Elle viendra – 6 – Latine ? Anglaise ?

« Quand le feu du bûcher m’aura consumée, on ne gravera pas sur ma tombe le nom d’Élissa, épouse de Sichée. Mais on lira cette inscription sur le marbre funéraire : Énée, cause de sa mort, en fournit aussi le glaive. Didon périt frappée de sa propre main. »

Ovide – Héroïdes – VII (Vers 195-200) Traduction M. Nisard, 1838

Andrea Sacchi (1599-1661) – Mort de Didon

Didon des peintres, des poètes, des romanciers, des dramaturges et librettistes, des traducteurs et commentateurs…
Didon latine, d’Ovide, mais de Virgile…
Didon des musiciens et compositeurs, et donc
Didon anglaise d’Henry Purcell, reine de Carthage et épouse trahie qui s’abandonnant à sa mort choisie, nous offre l’un des plus beaux chants de désespérance jamais écrits pour l’Opéra :

« When I am laid in earth »

Lire, voir, écouter  . . . !

Elle viendra – 5 – « Im abendrot »*

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Elle viendra – 5 – « Im abendrot »*

* Au soleil couchant

La musique seule peut parler de la mort

André Malraux

Splendeur parmi les splendeurs de la musique que forme la série des « Quatre derniers lieder » de Richard Strauss, « Im abendrot » (Au soleil couchant), est un hymne à la nuit qui vient. Chant serein, hommage…

Soprano : Anja Harteros
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
Direction Mariss Jansons

Entendre le chant du dernier crépuscule  !

Encore une tasse ?

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Encore une tasse ?

Balthasar Denner (1685-1749)

Le café a eu largement le temps de refroidir, me dira-t-on, depuis ce jour de septembre 2014 où « Perles d’Orphée » se proposait de le servir en billet musical à ses visiteurs.

Qu’importe ! Bien que déjà servi par Jean-Sébastien Bach lui-même, depuis 1735, au Café Zimmermann de Leipzig, il n’a rien perdu de sa tendre acidité et de ses généreuses harmonies ?

La dégustation, c’est ici . . . !