Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :
Elle viendra ! – 1 – ‘Qui est-elle ?’
‘C’est l’épouse de la dernière heure,
Celle qui vient lorsque l’on pleure,
La cruelle…’
Barbara
Barbara
Barbara / François Wertheimer
Quelle cachette plus indiscrète pour ses propres rêves que les mots des poètes ?
Un poème de Barbara dit ici comme une parole d’espoir – vain sans doute – pour tous ceux que l’inextinguible barbarie de notre espèce tient assis par terre.
« Nous sommes tous les témoins passifs d’une barbarie sans cesse renouvelée »
Günter Grass
C’est la voix allée
Avec le poème.
Chanteuse de jazz dans la pure tradition des divas du jazz vocal, mais pas que…
Il faut aussi s’offrir le bonheur d’écouter Cécile McLorin Salvant quand elle revisite – entreprise ô combien délicate – une éternelle et très personnelle chanson de Barbara, « Ma plus belle histoire d’amour », ou un immortel poème de Louis Aragon, « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? », fleuron des interprétations du mythique Léo Ferré !
* « L’absinthe » (version audio) a été publié sur « Perles d’Orphée » le 9/02/2013
Les paroles de la chanson de Barbara illustrées par les maîtres de la peinture des XIXème et XXème siècles, sur une mélodie de Fritz Kreisler, « Liebeslied ».
Billet initialement publié sur Perles d’Orphée le 10/08/2015
… Et légèrement complété ici en guise de réponse définitive – oserais-je l’espérer – à la sempiternelle question avec laquelle, malgré la superfluité que mes années lui confèrent, on me harcèle encore.
[…]
Personne désormais ne s’étonne plus que les cadeaux de Noël, la fête à peine terminée, se retrouvent mis en ligne sur internet. Parce qu’ils n’ont pas plu, parce qu’ils ne sont pas à la bonne taille, qu’ils n’ont pas la couleur espérée, parce que… parce que…
Hors de question pour moi d’échapper à cette coutume nouvelle ; on a toujours une bonne raison de mettre en ligne un cadeau. J’ai donc décidé, moi aussi, de mettre en ligne celui que je viens de recevoir enrubanné dans les vœux électroniques d’un de mes amis… Et les raisons ne manquent pas : c’est une vieille vidéo de plus de quarante ans, qui sent fort la naphtaline, et en noir et blanc de surcroît.
Mais qu’on ne s’y méprenne pas, je n’ai pas dit que je souhaitais m’en séparer pour autant, loin s’en faut. Car l’odeur de placard mue bien vite en parfum d’un heureux passé, et derrière le grain de l’écran cathodique une voix aimée depuis son perchoir raconte la poésie du hasard, un soir de Noël, près du pont de l’Alma.
Oui, je mets en ligne ce cadeau… mais juste pour prolonger, en le partageant, le plaisir qu’il m’a procuré.
Il y a des cadeaux de Noël qu’il faut absolument mettre en ligne… pour remercier ceux qui ont eu la bonne idée de nous les offrir.
Finies les lumières brûlantes du bel été ; terminées les vertes randonnées ; oubliés les baisers de sel et les caresses mouillées! Déjà craquent nos pas sur les premières feuilles jaunies.
L’automne invite le flâneur nostalgique sur ses chemins de poésie.
Chantez poètes! Chantez pour nous votre automne d’ors et de rousseurs!
Ω
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.Paul Verlaine
Ω
Il automne, à pas furtifs,
Il automne à pas feutrés,
Il automne à pas craquants
Sous un ciel pourpre et doré.
Sur les jardins dénudés
Se reflètent. en transparence
Les brumes d´automne rouillées,
Rouillées
Dans la forêt de tes cheveux
Aux senteurs de poivres mêlés
Et sur nos nuits de mi-novembre,
Il automne miraculeux,
Il automne miraculeux.Il automne, il automne des chrysanthèmes
Sur leurs deux cœurs endeuillés.
Il automne des sanglots longs
Sous un ciel gris délavé
Et, de la gare au cimetière
Où ils reviennent chaque année,
De banc de bois en banc de pierre
Et jusqu´à la dernière allée,
On les voit d´escale en escale
Qui n´en peuvent plus d´être vieux.
Sur ce chemin de leur calvaire
Qu´ils refont depuis tant des années,
Il automne désespéré,
Il automne désespéré.Il automne, il automne,
Il automne des pommes rouges
Sur des cahiers d´écoliers.
Il automne des châtaignes
Aux poches de leur tablier.Regarde les mésanges
En haut du grand marronnier.
Il y a des rouges-gorges
Au jardin de Batignolles
Et les enfants de novembre
Croient que sont venus du ciel
Ces petits oiseaux de plumes
Échappés d’un arc-en-ciel.
Pour les enfants de novembre
Qui ramènent, émerveillés,
Un peu de l´automne rousse
Au fond de leur tablier,
Il automne le paradis
Bien plus beau que le paradis.Il automne, il automne
Il automne à pas furtifs,
A pas feutrés,
A pas craquants
Et, sur nos nuits de mi-novembre,
Il automne miraculeux,
Miraculeux, mon amour…
Il va y avoir 35 ans bientôt que Jacques Brel repose à Hiva Oa, à l’ombre des cocotiers des îles Marquises. Et « six pieds sous terre, on l’aime encore » ce « Jojo » là.
Qui n’a pas chanté, fredonné ou siffloté ses chansons? Qui n’a pas écouté en boucle ses 45 tours, relevé son col contre le vent du Nord sur un quai d’ « Amsterdam » ; « inventé des perles de pluie » pour qu’un amour « ne le quitte pas », dansé comme un fou une « valse à mille temps » avec une « Mathilde » revenue.
Quelle âme n’est-elle pas, 35 ans après, caressée encore par les doux alizés des « Marquises » venus?
Ils parlent de la mort comme tu parles d’un fruit
Ils regardent la mer comme tu regardes un puits
Les femmes sont lascives au soleil redouté
Et s´il n´y a pas d´hiver, cela n´est pas l´été
La pluie est traversière, elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise, le temps s´immobilise
Aux MarquisesDu soir, montent des feux et des points de silence
Qui vont s´élargissant, et la lune s´avance
Et la mer se déchire, infiniment brisée
Par des rochers qui prirent des prénoms affolés
Et puis, plus loin, des chiens, des chants de repentance
Et quelques pas de deux et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise et l´alizé se brise
Aux MarquisesLe rire est dans le cœur, le mot dans le regard
Le cœur est voyageur, l´avenir est au hasard
Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d´amour
Que les sœurs d´alentour ignorent d´ignorer
Les pirogues s´en vont, les pirogues s´en viennent
Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise : gémir n´est pas de mise
Aux Marquises
Ω
Ω
Qui, comme Léonie, ce 9 octobre 1978, n’a pas senti cogner dans son cœur les battements de la pluie froide du Nord, scansion sinistre accompagnant une destinée qui s’épuise?
Qui, à « Nantes », à « Pantin » ou à « Göttingen », comme cette « Longue Dame brune », n’a pas trouvé pâlies les couleurs de Gauguin?
Cette « amoureuse » là qui chantonnait légère une « petite cantate » au bon vieux « temps du lilas » – Du temps de la rose offerte / Du temps des serments d’ amour / Du temps des toujours, toujours.
Il pleut sur l´île d´Hiva-Oa.
Le vent, sur les longs arbres verts
Jette des sables d´ocre mouillés.
Il pleut sur un ciel de corail
Comme une pluie venue du Nord
Qui délave les ocres rouges
Et les bleus-violets de Gauguin.
Il pleut.
Les Marquises sont devenues grises.
Le Zéphir est un vent du Nord,
Ce matin-là,
Sur l´île qui sommeille encore.Il a dû s´étonner, Gauguin,
Quand ses femmes aux yeux de velours
Ont pleuré des larmes de pluie
Qui venaient de la mer du Nord.
Il a dû s´étonner, Gauguin,
Comme un grand danseur fatigué
Avec ton regard de l´enfance.Bonjour monsieur Gauguin.
Faites-moi place.
Je suis un voyageur lointain.
J´arrive des brumes du Nord
Et je viens dormir au soleil.
Faites-moi place.Tu sais,
Ce n´est pas que tu sois parti
Qui m´importe.
D´ailleurs, tu n´es jamais parti.
Ce n´est pas que tu ne chantes plus
Qui m´importe.
D´ailleurs, pour moi, tu chantes encore,
Mais penser qu´un jour,
Les vents que tu aimais
Te devenaient contraire,
Penser
Que plus jamais
Tu ne navigueras
Ni le ciel ni la mer,Plus jamais, en avril,
Toucher le lilas blanc,
Plus jamais voir le ciel
Au-dessus du canal.
Mais qui peut dire?
Moi qui te connais bien,
Je suis sûre qu’aujourd’hui
Tu caresses les seins
Des femmes de Gauguin
Et qu´il peint Amsterdam.
Vous regardez ensemble
Se lever le soleil
Au-dessus des lagunes
Où galopent des chevaux blancs
Et ton rire me parvient,
En cascade, en torrent
Et traverse la mer
Et le ciel et les vents
Et ta voix chante encore.
Il a dû s´étonner, Gauguin,
Quand ses femmes aux yeux de velours
Ont pleuré des larmes de pluie
Qui venaient de la mer du Nord.
Il a dû s´étonner, Gauguin.Souvent, je pense à toi
Qui a longé les dunes
Et traversé le Nord
Pour aller dormir au soleil,
Là-bas, sous un ciel de corail.
C´était ta volonté.
Sois bien.
Dors bien.
Souvent, je pense à toi.Je signe Léonie.
Toi, tu sais qui je suis,
Dors bien.
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