Marta et les sorcières

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Marta et les sorcières

By the pricking of my thumbs,
Something wicked this way comes.
Open, locks,
Whoever knocks

D’après la démangeaison de mes pouces, il vient par ici quelque maudit.
Ouvrez-vous, verrous, qui que ce soit qui frappe !

Shakespeare – Macbeth – Acte IV – Scène 1 – Deuxième sorcière

Fuseli, Henry, 1741-1825; Macbeth, Banquo and the Witches

Henri Füssli – Macbeth, Banquo et les sorcières 

Fait d’hiver :

A Biesko-Biala, au sud-ouest de Cracovie, une jeune et talentueuse pianiste polonaise décide, avant d’interpréter le poème musical de Bedrich Smetana, « Macbeth et les sorcières »,  de boire jusqu’à la lie le reste du breuvage magique que les harpies avaient concocté pour ce prince shakespearien avide de pouvoir.

Elle n’a pas été arrêtée pour excès de virtuosité sous emprise de philtre magique.
Heureusement !
Il s’agit de :

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Marta Czech

Ses récidives sont vivement espérées…

Lire, voir, écouter . . . !

88 touches… seulement !

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

88 touches… seulement !

Appuyer sur la bonne touche au bon moment… l’instrument fera le reste !

Jean-Sébastien Bach

Ida Pelliccioli (piano)

Bach / Liszt

Prélude et fugue en la mineur pour orgue – BWV 543

Lire, voir, écouter en boucle . . . !

Juin – Le bonheur d’être triste

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Juin – Le bonheur d’être triste

Claude Monet – Coin de jardin à Montgeron (Musée de l’Hermitage)

Si l’on me demandait, me privant de l’usage des mots, de définir la mélancolie, je donnerais aussitôt à entendre la barcarolle ‘Juin’ composée par Tchaikovsky.

Dans l’interprétation de Vadim Chaimovich, par exemple :

Écouter, voir . . . !

Et en écho la transparence

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Et en écho la transparence

Et sangloter d’extase les jets d’eau,
Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres.

Verlaine (« Clair de lune » in « Les fêtes galantes »)

La Villa d’Este – Tivoli – Roma

Une halte printanière sous les fenêtres de la « Villa d’Este » : en écho à la symphonie des fontaines et des cascades, Franz Liszt, depuis la « chambre des roses », nichée sous les toits, fait chanter, allègres et cristallines, les notes ondoyantes de son piano…

Écouter la transparence . . .

Méditer dans la lumière

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Méditer dans la lumière

« Si seulement Dieu avait fait notre monde aussi parfait que Bach a fait le sien divin ! »

Cioran – « Le livre des leurres » – 1936

Jean Sébastien Bach 
« Die Seele ruht in Jesu Händen
 » – Cantate BWV 127 

Lumière de l’ange :

Marie Louise Werneburg – Soprano

ou

Lumière du bout des doigts :

Herbert Schuch – Piano

Mais toujours lumière de l’âme !

Lire, voir, écouter . . .

 

Zdes’ khorosho : Ici c’est bien !

Vient de paraître sur « De Braises et d’Ombre » :

Zdes’ khorosho : Ici c’est bien !

Mais de tous ces enchantements,
N’y a-t-il rien de plus charmant
Que le sourire de tendresse
D’une âme oubliant sa détresse.

Fiodor Tiouchev

Nikolai N. Dubovski – Silence (1890)

Avec la musique de Sergueï Rachmaninov, la part romantique de « l’âme russe » trouve un formidable chemin d’expression.

Parmi les 12 Romances (Opus 21) qu’il compose entre 1900 et 1902, la septième, « Zdes’khorosho » mettant en musique un poème de la poétesse Glafira Adol’fovna Galina, ne tarde pas à acquérir une réelle popularité tant elle respire cette puissante mélancolie qui habite profondément l’âme slave.

Chacun, chacune, avec sa voix, avec son instrument, avec sa sensibilité propre, éclaire d’une manière différente le romantisme de cette mélodie simple et apaisée.

Mille manières d’être romantique…

Lire, écouter, voir et s’émouvoir . . .

Paix des sages, paix des singes, paix des sons

Vient de paraître sur « De braises et d’ombre » :

Paix des sages, paix des singes, paix des sons

Celui qui cherche la paix doit être sourd, aveugle et muet.

Proverbe turc

–  Le regard brillant de plaisir : Yuja Wang joue…

–  Les oreilles grand ouvertes : Chostakovitch et l’ « Andante » de son deuxième concerto pour piano…

–  Mutisme total. Le cœur ose à peine battre. Et pour cause…!

Muet pour rechercher la paix, certes.

Pour la sentir de très très près : voir et surtout entendre !

Les proverbes n’ont pas toujours raison… Ou pas totalement !

C.Q.F.D.

Pour la démonstration complète . . .

… Et scintille le chaos

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… Et scintille le chaos

 

— « Comment joue-t-on Chopin ? » demanda jadis une jeune fille au grand professeur des Maîtres du piano, Heinrich Neuhaus.
— « Très, très bien, mon amour ! » lui répondit-il.

Béatrice Rana interprète le Scherzo N°3 en Ut dièse mineur de Frédéric Chopin

Lire, voir, écouter (en boucle). . .

 

Clara : ‘Con fuoco’

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Clara : ‘Con fuoco’

« Il n’y a rien de plus grand que la joie de composer soi-même quelque chose, puis de l’écouter. […] Bien sûr, ce n’est qu’un travail de femme, qui manque toujours de force, et ici ou là d’inventivité. »

Clara Wieck-Schumann à Fanny Mendelssohn

Isata Kanneh-Mason

Clara Wieck, devenue en 1840 Clara Schumann par son mariage avec Robert, a choisi, l’époque aidant, de consacrer l’essentiel de sa vie à son cher époux, souvent perdu dans son imaginaire, et à ses enfants. Si elle a continué de se produire quelques fois en tant que virtuose très appréciée du piano, elle a dû prendre de sérieuses distances avec les exigences de la composition. Robert ne manquait pas de s’en attrister mais considérait qu’elle se satisfaisait de la situation.

De quels trésors avons-nous été privés, quand on entend les merveilles – heureusement désormais toutes révélées – qu’elle a léguées à la postérité ?

Heureux exemple, très inspiré par Chopin et Schumann, que ce Scherzo N°2, en Ut mineur opus 14, écrit en 1841, peu après son mariage, en utilisant le thème d’un des lieder sur des poèmes de Friedrich Rückert, dont Robert lui confia l’écriture musicale (« Er ist gekommen in Sturm und Regen »).

Le feu de la passion et la douceur tranquille d’une tendre mélancolie sous les doigts d’une jeune pianiste d’aujourd’hui qui semble trouver dans cette musique un miroir pour sa sensibilité.

Lire, voir, écouter . . .

Humeur de printemps : allégresse mélancolique

Vient de paraître sur « De braises et d’ombre » :

Humeur de printemps : allégresse mélancolique

Tout le printemps des paysages et des rivières
monte comme un encens dans mon cœur,

et le souffle de toutes choses
chante en mes pensées comme une flûte.

Rabindranath Tagore – « L’offrande lyrique »

Victor Borissov-Moussatov – Printemps 1901

« Allegro malinconico ». Tout est dit de l’humeur de Francis Poulenc dans ce titre oxymorique du premier mouvement de son emblématique « Sonate pour flûte et piano » au moment où il entreprend sa composition à Cannes entre février et mars 1957.

Frissonnements fébriles des variations en arabesques auxquels succède une calme mélodie, pensive, parfois sibylline, qui se termine et termine le mouvement en forme de question suspendue sur les quatre notes du premier thème.

Le plaisir est au bout du clic. . .