Musiques à l’ombre – 5 – Dichotomie des sommets

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Musiques à l’ombre – 5 – Dichotomie des sommets

Quand on écoute du Bach, toutes les facultés de l’âme se taisent et se tendent pour appréhender cette chose parfaitement belle. L’intelligence entre autres ; elle n’y trouve rien à affirmer et à nier, mais elle s’en nourrit…

Simone Weil (philosophe)

Netherlands Bach Society

(Seigneur, pauvre pêcheur que je suis)

Se recueillir . . .  ou simplement écouter . . .

Le souffle ascendant des anges

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Le souffle ascendant des anges

La clé de la musique de Bach : le désir d’évasion du temps.

Emil Cioran

J-S. Bach / E. Cioran

Il n’est pas indispensable de se sentir pénétré par la foi pour être aspiré par la musique de Bach. Pas plus qu’il n’était nécessaire à Cioran de se prétendre théologien pour exprimer sa mystique du vide.

Bach – Cioran ! Aucun oxymore ne me séduit autant que l’évocation de ces deux noms associés…
Il faut dire que depuis bien des années, ensemble ou séparément, ils viennent bousculer mes doutes et flatter mon désespoir – ou l’inverse… Pour mon plus grand bonheur.

Le chœur, « Ruht wohl », et le choral final, « Ach Herr, laß dein lieb’ Engeleinde » de la « Johannes Passion » de Jean-Sébastien Bach, comme un choix, aussi personnel que spontané, et durable, pour illustrer une réflexion (entre mille) de Cioran sur la musique extatique du Cantor.

Lire, voir, écouter, escalader le ciel. . . !

Ingenuo, ma non troppo !

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Ingenuo, ma non troppo !

Joske Siebelink

Une charmante et très douée jeune fille blonde à la console de l’orgue de l’Église luthérienne de Maastricht pour remettre en place quelques fausses vérités délirantes…

Pour le plaisir… et pour sourire !

Lire, voir, écouter . . .  !

88 touches… seulement !

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88 touches… seulement !

Appuyer sur la bonne touche au bon moment… l’instrument fera le reste !

Jean-Sébastien Bach

Ida Pelliccioli (piano)

Bach / Liszt

Prélude et fugue en la mineur pour orgue – BWV 543

Lire, voir, écouter en boucle . . . !

Méditer dans la lumière

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Méditer dans la lumière

« Si seulement Dieu avait fait notre monde aussi parfait que Bach a fait le sien divin ! »

Cioran – « Le livre des leurres » – 1936

Jean Sébastien Bach 
« Die Seele ruht in Jesu Händen
 » – Cantate BWV 127 

Lumière de l’ange :

Marie Louise Werneburg – Soprano

ou

Lumière du bout des doigts :

Herbert Schuch – Piano

Mais toujours lumière de l’âme !

Lire, voir, écouter . . .

 

Toqué de toccata /9 – I – Madones des sommiers

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Toqué de toccata /9 – I – Madones des sommiers

Orgue de Sainte-Marie d’Elseneur, dont Dietrich Buxtehude est titulaire entre 1660 et 1668

Entre Renaissance et époque baroque, la toccata se construit et se répand à travers l’Europe, portée par la séduction que ne manque pas de provoquer la liberté d’expression musicale dont elle est le vecteur. De Claudio Merulo à Dietrich Buxtehude, elle ne cesse de solliciter l’esprit d’invention et d’improvisation des clavecinistes et des organistes, jusqu’à se constituer en véritable école de style : le « stylus phantasticus ».

De retour d’un voyage à Lübeck auprès de cet immense organiste qu’il admire, Dietrich Buxtehude, le jeune Jean-Sébastien Bach, va, lui aussi s’approprier cet art de l’invention et de l’improvisation consubstantiel à la toccata, pour le conduire à son plus haut sommet, à travers ses compositions pour orgue. Dont, évidemment, la célébrissime « Toccata et fugue en Ré mineur » que toute évocation de la toccata se doit de citer.

Ses toccatas feront des émules de grand talent à la fin du XIXème siècle, ainsi Charles-Marie Widor dont le dernier mouvement, « toccata », de sa « Symphonie pour orgue N°5 », connaîtra à lui seul un succès si vif qu’il finira par estomper un peu trop le reste de son œuvre magistrale. 

De Bach ou de Widor, ces deux toccatas sont incontestablement les plus appréciées et les plus jouées dans le monde.

L’enthousiasme qu’elles ne manquent jamais de provoquer dans les églises, sous les buffets, ne vaut-il pas que dans un sourire admiratif je les baptise…

… « madones des sommiers » ?

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Toqué de toccata /5 – « Génie oblige »

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Toqué de toccata /5 – « Génie oblige »

« Que la virtuosité soit [à l’artiste de l’avenir] un moyen et non une fin ; qu’il se souvienne toujours, qu’ainsi que noblesse, et plus que noblesse sans doute, Génie oblige. » 

Franz Liszt

 

J-S Bach 1685-1750

Mais qu’on ne se laisse pas aller à la facilité de croire que le Génie se vautre nécessairement dans l’austère… 

« Bach c’est Bach comme Dieu c’est Dieu ! »  – Hector Berlioz

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Un prélude arrangé

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Un prélude arrangé

Quel fou s’aventurerait-il à dénombrer les partitions sous lesquelles l’ombre de Jean Sébastien Bach, depuis ce triste jour de juillet 1750, ne prend même pas la précaution de se dissimuler ?

Mirana Faiz – Pianiste chypriote-turque

Les musiciens transcripteurs et arrangeurs des œuvres du Cantor de Leipzig sont légions et il n’est pas si rare d’en découvrir un nouveau, totalement inconnu, au détour d’une page internet. La surprise est parfois très heureuse, comme lorsque, il y a peu, j’ai eu le plaisir de rencontrer la talentueuse vidéo d’une jeune pianiste chypriote-turque interprétant l’arrangement par un illustre inconnu du Prélude en Ut mineur du « Clavier bien tempéré » – Livre I.

Belle occasion pour écouter l’original dans une superbe interprétation du « Glenn Gould islandais », Vikingur Olafsson, avant de rejoindre la jeune Mirana Faiz, son vélo, ses pianos et l’arrangement de Luo Ni.

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Un cœur en automne /10 : Barbara Auzou – un poème de saison

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Un cœur en automne /10 : Barbara Auzou – un poème de saison

« L’âme de l’artiste est un tout complexe où se mélangent en proportions infiniment variables les dons du poète, du peintre, du musicien. »

Albert Schweitzer (« J.S. Bach – Le musicien poète »)

Julius Sergius von Klever (1850-1924) – peintre russe d’origine allemande

Une bouffée d’heureuse nostalgie aux senteurs de terre mouillée et de feuilles jaunies, et les arbres du chemin se découvrent pour saluer le passant qui marche vers son enfance perdue.

Un poème de Barbara Auzou et une « petite fugue » de Bach…

Automne XII

La lampe oblique de l’automne s’obstine dans son regard de biais

Derrière un fourré l’espace glisse sous le bâton d’un marcheur qui trace des trouées d’enfance sans dire un mot

Il y a un regain d’odeurs

[…]

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D’où compter les étoiles ?

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D’où compter les étoiles ?

Jean-Sébastien Bach à 30 ans (1715) par Johann Ernst Rentsch le vieux († 1723)

Il n’est pas exceptionnel qu’à l’écoute d’une musique de Jean-Sébastien Bach, s’entrouvrent devant nous les portes du ciel. Il n’est pas rare, non plus, que certaines interprétations engagent notre âme émerveillée sur ce chemin des anges qui tout droit conduit à leur seuil.

Mais il arrive aussi, parfois, que la musique du Cantor de Leipzig, nous raccroche très profondément, très substantiellement, à la terre qui nous porte.
Et, qu’on ne s’y méprenne surtout pas, non parce qu’elle aurait perdu la part de sublime émané…

[…]

La « Sicilienne » de Jean-Sébastien Bach, transcrite pour le piano par le grand Wilhelm Kempff dans les années 1950, interprétée par une prodigieuse jeune pianiste au jeu d’une rare sincérité, comme témoignage émouvant que l’Esprit de la musique de Bach quitte parfois le Royaume des Cieux.
Quel meilleur endroit que notre Terre, après tout, pour compter les étoiles ?

Béatrice Berrut

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