Vient de paraître sur « De braises et d’ombre » :
Siegfried : la mort, la marche
« J’ai composé un chœur grec, mais un chœur qui serait pour ainsi dire chanté par l’orchestre. »
Richard Wagner (A propos de la Marche funèbre de Siegfried dans Götterdämmerung.)
Un coup de lance plantée dans le dos de Siegfried par le traître Hagen et la malédiction des Niebelungen s’accomplit.
A l’acte III du « Götterdämmerung », dernier opéra de la Tétralogie, la mort de Siegfried et la marche funéraire qui accompagne le héros au bûcher – « Siegfrieds Tod und Trauermarsch » – offrent à Wagner l’occasion d’une des pages les plus mémorables de la musique symphonique.
Cette « marche au néant », comme l’ont qualifiée certains, poignante et tonitruante, prélude à la fin dramatique du « Ring ».
Klaus Tennstedt et le Phiharmonique de Londres en ont donné une sublime interprétation à Tokyo en 1988.