Vient de paraître sur « De braises et d’ombre » :
À la maison… Tout simplement !
Joyce DiDonato chante depuis le piano de son salon une des plus belles mélodies françaises, « À Chloris »
Joyce DiDonato chante depuis le piano de son salon une des plus belles mélodies françaises, « À Chloris »
Tes mots sont ma maison, j’y entre. Tu as posé le café sur la table et le pain pour ma bouche. Je vois des fleurs dans la lumière bleue, ou verte. C’est exactement le paysage que j’aime, il a le visage de ta voix.
La pluie rince finement une joie tranquille. Aucune barrière, aucune pièce vide. Désormais tout s’écrit en silence habité. De cette plénitude, je parcours la détermination des choses.
L’arbre porte fièrement ses cerises comme une belle ouvrage. Il installe une trêve dans l’interstice des branches. Pas de passion tapageuse mais la rondeur du rouge. Un éclat. Des fleurs, encore lasses d’hiver, se sont maquillées depuis peu. Le soleil astique le cuivre des terres. Peut-on apprendre à reconnaitre l’existence ?
La rivière miraculeusement pleine, inonde son layon. La carriole du plaisir est de passage. Des oiseaux aux poissons, les rêves quotidiens font bonne mesure. Tout est bien.
Ile Eniger (« Un cahier ordinaire » – Éditions Chemin de plume)
ω
PRÉVERT + MONTAND = POÉSIE :
Dessin dans le ciel
(texte écrit par Claude Roy pour Serge Reggiani)
Si vous voulez savoir où je suis
Comment me trouver, où j’habite
C’est pas compliqué
J’ai qu’à vous faire un dessin
Vous n’pouvez pas vous tromper
Quand vous entrez dans la galaxie
Vous prenez tout droit entre Vénus et Mars
Vous évitez Saturne, vous contournez Pluton
Vous laissez la Lune à votre droite
Vous n’pouvez pas vous tromper
Quand vous verrez Jupiter, tournez dans les grands
Terrains vagues d’espace
Des spoutniks, des machins
Des trucs satellisés
Des orbites abandonnées
La fourrière d’en haut
La ferraille du ciel
C’est déjà la banlieue
La banlieue de la planète
Où je passe le temps
Vous continuez tout droit
Là, vous verrez tourner une boule
Pleine de plaies, pleine de bosses
C’est la Terre, j’y habite
Vous n’pouvez pas vous tromper
Vous vous laissez glisser le long du Groënland
Qui fait froid dans l’dos
Attention! Ça dérape…
Vous prenez à gauche par la mer du Nord
Et puis à droite par la Manche
Et là, vous verrez un machin
Qui ressemble à la tête d’un bonhomme
En forme d’hexagone
Avec un très grand nez
Un nez qui n’en finit plus
Un nez qui respire la mer
Un nez, un nez en forme de Finistère
C’est la France, j’y habite
Vous ne pourrez pas vous tromper
Vous continuez tout droit
Jusqu’à un fleuve blond
Qui s’appelle la Loire
Les yeux couleur de sable
Vous le prenez à gauche
Et puis à droite, et puis tout droit
Et quand vous êtes là
Quand vous êtes là
Demandez la maison
Tout l’monde nous connaît
Vous n’pouvez pas vous tromper
Elle a les yeux comme ceci
Et les cheveux comme cela
Il y a sa bouche qui est là
Et son sourire juste au coin
Elle est toujours là où je suis
Je suis toujours là où elle est
Elle est la lampe, elle est l’horloge
Mon feu de braise, mon lieu-dit
Elle est ma maison, mon logis
Et de toute façon quand vous aurez vu son sourire
Vous ne pourrez pas vous tromper
Parce que… Parce que…
Parce que… C’est là!
Gilles Vigneault – « Le poète » (Balises 1964)
Musique : JS Bach – Badinerie – Swingle Singers
« Si le feu brûlait ma maison, qu’emporterais-je ? J’aimerais emporter le feu… » Jean Cocteau (« Clair-obscur »)
« Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur. » Victor Hugo (« Choses vues »)
∞
En cliquant sur la photo on remonte vers son auteur.
« Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente! »
Jules Renard
Quelques larmes perlent sur l'âme d'Orphée : Musique - Poésie - Peinture - Sculpture - Philosophie
Les mains flâneuses
entre ombre et lumière… entre rêve et réalité… " Eclaire ce que tu aimes sans toucher à son ombre "
"Je ne fais pas partie du mouvement de la rue, puisque je le contemple." Virginia Woolf
Olivia May Photography
il disinganno prima dell'illusione
Des enquêtes à pas de loup pour apprendre sur-tout...
Carnet d'impressions
Moments de vie, fragments de textes et quelques notes...
Car le poète est un four à brûler le réel. De toutes les émotions brutes qu’il reçoit, il sort parfois un léger diamant d’une eau et d’un éclat incomparables. Voilà toute une vie comprimée dans quelques images et quelques phrases. Pierre Reverdy
L'oreille du taureau à la fenêtre De la maison sauvage où le soleil blessé Un soleil intérieur de terre Tentures du réveil les parois de la chambre Ont vaincu le sommeil Paul Eluard
Crayonnage avec une rondelle de poésie
VOYAGES | PHOTOGRAPHIE | PARIS
une plume troubadour et lunaire qui chante la vie, l’âme, l’amour et l’infini…
écoutons à l'infini...
Photo et poésie
Writing with Light
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Sobre motivación, liderazgo y regeneración
Anna Urli-Vernenghi
"La photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard." Bienvenue dans mon univers photographique.