Vient de paraître sur « De braises et d’ombre » :
Dans le métro, changeons d’air !
Lettre ouverte et gentille aux musiciens du métro pour leur proposer de changer d’air…
… de valse.
Lettre ouverte et gentille aux musiciens du métro pour leur proposer de changer d’air…
… de valse.
Après avoir regardé un instant le portrait de Ludvig Holberg – dont nos livres d’Histoire, toutes générations confondues, ont gardé secrète l’existence – on ne devrait pas tirer grand mérite à affirmer que son temps c’est le XVIIIème siècle.
Consultation faite, on replacera l’homme plus précisément dans la première moitié du siècle, et géographiquement dans les pays nordiques, sa biographie nous apprenant qu’il quitte à l’âge de 18 ans la Norvège où il est né pour s’installer au Danemark, plus favorable à la vie intellectuelle de l’époque, où il meurt, honoré et reconnu, à l’âge de 70 ans.
Homme de lettres et historien, polyglotte, ayant voyagé longuement en Europe, il va contribuer par ses œuvres à fixer la langue de ces deux pays, et partant à satisfaire le puissant désir exprimé par les rois Frédéric IV et Frédéric V de remplacer le latin par une langue littéraire danoise. Norvège et Danemark étaient à cette époque regroupés sous la même couronne du Danemark.
Il était donc légitime que la Scandinavie, en 1884, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Ludvig Holberg, ait souhaité rendre hommage à l’illustre écrivain. Le gouvernement norvégien demanda alors naturellement à son plus grand compositeur, Edward Grieg, gloire scandinave de la fin du XIXème, et lui aussi natif de Bergen, de composer pour la circonstance une cantate dont il dirigerait l’interprétation le jour de la cérémonie… en plein air.
Il n’avait toutefois pas échappé au compositeur que Holberg était né un 13 décembre…
Norvégien et fier de l’être, certes, mais malgré tout frileux, Grieg, pour éviter la représentation extérieure, donna sa préférence à une suite pour piano – son instrument de prédilection -, dans le style de l’époque, très inspirée des suites de Bach. Il décida de la transcrire pour orchestre à cordes enchainant ainsi à jamais sous le titre de Suite Holberg , ou plus exactement Suite op.40 : « Du temps de Holberg », les cinq mouvements traditionnels des compositions baroques : Prélude – Sarabande – Gavotte – Air – Rigaudon, qui vinrent encore enrichir les innombrables succès du Maître norvégien.
Et voilà, une nouvelle fois, un illustre écrivain, « le Molière scandinave », en l’occurrence – comme on a parfois surnommé Holberg -, dont la postérité ne doit d’avoir franchi les étroites limites de ses frontières nationales qu’aux talent, à la célébrité et à l’irradiation universelle d’un musicien. – Aurions-nous déjà oublié ce que la mémoire de Aloysius Bertrand doit à Ravel ?
La suite Holberg, depuis sa création, n’a jamais manqué de trouver une place de choix dans le répertoire des formations pour cordes et dans les sélections musicales des auditeurs du monde entier.
Pour preuve que le succès de cette œuvre franchit allègrement les siècles sans trier parmi les générations, pourquoi ne pas en écouter le dernier mouvement, Rigaudon, avec ses immanquables allusions à Bach, évidemment, mais aussi ses quelques références folkloriques.
Et à l’accordéon, s’il vous plaît, par un duo de jeunes filles, bien de notre temps, qui s’en donnent à cœur joie. Enchantement et vitalité. Jubilatoire!
Duo Toeac : Pieternel Berkers et Renée Bekkers
Mais il serait légitime de vouloir retrouver ou découvrir une interprétation classique et conventionnelle de cette magnifique suite. La jubilation, certes différente, n’en serait pas moindre. Surtout si l’on a choisi l’interprétation tout en équilibre, profonds contrastes et chaudes sonorités, de l’incontournable Franz Liszt Chamber Orchestra de Budapest, dirigé du violon par son directeur artistique, Jànos Rolla.
Les cordes en majesté !
I. Prélude – II. Sarabande
Ce billet, déjà long, devrait s’arrêter là, et c’est bien ainsi qu’il avait été conçu initialement. Mais la gourmandise est trop forte : je ne résiste pas au plaisir d’insérer ici la suite de l’œuvre, confiée maintenant aux enthousiastes musiciens du Norwegian Chamber Orchestra dirigés par Terje Tønnesen. Les voilà tous prêts à danser dans le jardin un beau week-end d’été.
Leur musique, incontestablement, a revêtu sa plus belle robe de fête.
III. Gavotte
IV. Air (Andante religioso)
V. Rigaudon
Je retiendrai cet article comme l’un des plus heureux que j’aurais, jusqu’à présent, publiés sur ce blog. Puissè-je vous avoir transmis une part de ce bonheur !
Le drame du début du premier acte de « Don Giovanni » de Mozart est consommé, le commandeur est mort, tué par Don Juan au cours de leur altercation à propos de Donna Anna.
Accompagné de son fidèle et intelligent serviteur, Leporello, et en quête de nouvelles aventures, Don Juan rencontre sur son chemin une amante éconduite qui peste et jure de se venger de son odieux séducteur.
La faible clarté ne permet pas aux personnages de se reconnaître. Ne pouvant se douter qu’il s’agit de Donna Elvira, qu’il a abandonnée il y a peu, et souhaitant séduire cette nouvelle proie, Don Giovanni commence à la consoler. Mais très vite la jeune femme identifie le bourreau de son cœur et « crie » son désir de vengeance. Fuyant alors le conflit, comme à son habitude, Don Juan abandonne la pauvre Donna Elvira auprès de Leporello à qui il confie le soin de tout lui expliquer.
Et c’est l’occasion du fameux « catalogue », au cours duquel le malicieux valet, pour décrire la personnalité de son maître va débiter avec force détails à « Madamina » (Petite Madame) la liste interminable de ses conquêtes à travers le monde. Non content de lancer les chiffres qu’il s’évertue à tenir à jour, il ajoute ses propres commentaires sur les charmes variés de ces dames ou demoiselles, selon qu’elles sont brunes, blondes, petites ou grandes ou encore qu’elles ont la peau laiteuse ou le teint halé.
» Ma in Ispania… mille e tre! «
L’air est célèbre entre tous, et c’est toujours un plaisir de l’entendre. Mais il arrive que ce plaisir soit magnifié… (Il commence réellement à 1’35 »). Et lorsque la diction est aussi belle, les sous-titres sont superflus.
Donna Elvira est Kate Royal – Don Giovanni est Gerald Finley
Les versions du Don Giovanni ne manquent pas, les Leporello non plus. Mais je dois avouer un réel penchant personnel pour le visage que lui prête ici Luca Pisaroni qui me paraît être le plus « juste » de tous ceux que j’ai pu voir interpréter. La voix est belle, profonde et chaude; le comédien est parfaitement à son aise dans toutes les attitudes qu’exige de lui la délicate situation où l’entraîne son maître, et dont il nous montre fort bien qu’elle n’est pas exceptionnelle, et qu’elle serait même volontiers, parfois, de nature à lui procurer, à titre personnel, quelque plaisir cynique. Et jamais ce Leporello ne se départit de l’ironie profonde avec laquelle il considère la volonté compulsive de séduire qui caractérise Don Juan.
Un bien délicieux moment d’opéra, comme toute la réalisation très réussie de cette œuvre d’ailleurs – voix, orchestre, direction , mise en scène – donnée à Glyndebourne, en Angleterre, en 2010.
Quelques larmes perlent sur l'âme d'Orphée : Musique - Poésie - Peinture - Sculpture - Philosophie
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