Vient de paraître sur « De braises et d’ombre » :
Toqué de toccata /11 – II – … Et tous ensemble !
Parmi tous ces nombreux compositeurs du XXème siècle – pas tous très connus certes – qui ont réservé dans leurs œuvres orchestrales une place de premier rang à la forme toccata, deux, différents l’un de l’autre à mille points de vue, ont utilisé le polymorphisme expressif du genre pour brosser musicalement une peinture de leurs pays et de leurs peuples respectifs : Heitor Villa-Lobos au Brésil et Dimitri Chostakovitch en URSS.
Mais, quand la toccata orchestrée par Villa-Lobos dans ses « Bacchianas brasileiras », se propose de jouer avec l’insouciance du folklore ou la légèreté légendaire du peuple brésilien, celle de Chostakovitch, autres lieux – autres mœurs, dépeint et dénonce avec vigueur et réalisme les souffrances extrêmes du peuple russe confronté aux fléaux de son temps, le fascisme, le stalinisme et la guerre.