Le piano que baise une main frêle
Le piano que baise une main frêle
Luit dans le soir rose et gris vaguement,
Tandis qu’un très léger bruit d’aile
Un air bien vieux, bien faible et bien charmant
Rôde discret, épeuré quasiment,
Par le boudoir longtemps parfumé d’Elle.
Qu’est-ce que c’est que ce berceau soudain
Qui lentement dorlote mon pauvre être ?
Que voudrais-tu de moi, doux Chant badin ?
Qu’as-tu voulu, fin refrain incertain
Qui vas tantôt mourir vers la fenêtre
Ouverte un peu sur le petit jardin ?
Paul Verlaine
Et non pas « Piano que fraise une main bêle », ça c’est pour les moutons de 1ère année de conservatoire !
Oui, je sais
Mais quand j’ai vu que c’était possible et que ça marchait si bien, j’ai pas pu m’empêcher Monseigneur !!!
Mon fils, comment Votre Seigneur ne vous accorderait-il pas le pardon? Mais tout de même, Verlaine, Chopin!!! 😛
Vous me faites penser à cette célèbre contrepèterie qui permit que Raymond Poincaré évitât un scandale en 1913, alors qu’il avait, dans un accès de colère, traité un député communiste de « abominable gredin ». Le rédacteur du « Journal Officiel » qui devait rapporter l’incident était fort embarrassé de reproduire l’insulte. C’est Léon Daudet qui lui suggéra de remplacer l’expression fâcheuse par celle-ci : « gratin abdominal ».
Moralité : La contrepèterie peut aussi servir l’État, ou les politiques ne quittent décidément jamais la 1ère année de conservatoire. 😉
Celle-là, je me l’imprime pour mes dîners en ville 😉
Merci Monseigneur !!!
Bon appétit, mon fils! 😉
Superbe !
Merci!
Chopin + Verlaine : il ne restait plus grand chose à faire!